Histoire de rire un peu et de frissonner de concert avec ces choses qu’on voit hélas tous les jours dans la profession de rédacteur, je vous propose un article « snack content » comme on les aime ! 🎃🧙👻
1) Un brief de Rédaction Web qui tient sur un post-it
Pour vous faire fuir, il suffit qu’un client vous dise vaguement ce qu’il veut, qu’il ajoute un « on verra plus tard pour les détails », et termine par « de toute façon, il y aura les modifications si besoin ».
Vous savez d’avance que ce client va vous prendre le temps et la tête.
2) Un prospect qui demande illico le prix au mot
Qui s’intéresse au but de la page ? À la stratégie générale ? Qui s’intéresse à la marque et à son ton ? Qui s’intéresse aux personas qu’elle vise ?
Allons ! La seule chose qui importe quand on passe commande est de savoir combien on va payer. Pour quoi exactement ? « On verra ça après ! »
3) Une mission pour toute une équipe à rendre « ASAP »
Le client a un méga coco-sémantique à faire, parce qu’il a entendu dire qu’il fallait à tout prix faire ça. Déjà, il est venu vous voir en vous disant qu’il voulait un « concombre sémantique », et vous voyez bien qu’il faudrait être au moins trois pour le réaliser. Bonus, c’est à rendre pour dans un mois, parce que, c’est bien connu, vous n’avez qu’un seul client et les week-ends et soirées sont des choses surfaites !
4) Un client qui tient absolument à CE mot-clé
Il veut être référencé sur « serrurié Paris », parce que c’est ce qui est le plus recherché. Vous avez beau lui expliquer que la faute n’est pas obligatoire, qu’on peut ajouter d’autres mots, il n’en démord pas. C’est CE mot-clé, et pas un autre.
Vous vous dites que d’autres obsédés des serrures parisiennes ont perdu la tête pour moins que ça…
5) Un sujet absolument creux sur lequel le client tient absolument à faire 2k mots
Mais si ! Un article de 2 mille mots sur la gomme Mapped est totalement possible ! Comment ça vous n’avez plus rien à dire après avoir fait la énième blague sur le côté bleu qui n’efface rien et fait des trous dans la page ?! Faites un effort, bon sang !
6) Le client qui a oublié que tu es freelance et pas salarié
Quewa ?! Vous ne répondez pas aux mails après 18h ou avant 9h ?! Vous n’êtes pas disponible pour ce hangout un dimanche matin à 7h pour régler l’urgence absolue du changement de sous-titre ?! Quewa ?! Vous n’allez pas travailler pour ce client tous les jours, de 9h à 18h ?!
M’enfin, mais… « vous n’avez vraiment pas envie de gagner de l’argent », vous !
7) Le mail client qui demande la 13e « petite modification »
Il est là, il est « non lu », et il va le rester. Vous savez que si vous l’ouvrez, vous allez soit avoir envie de pleurer, soit regretter la peine de mort. Non ce n’est pas excessif, vous êtes juste fatigué. La dernière fois, il fallait changer le mot « rouge » par « écarlate ». Très fatigué.
8) Les fiches produits dont UNE seule caractéristique change
Chouette, une mission avec dix pages, facile et rapide à faire. De l’argent simple à gagner. Comment ça cela porte sur cette robe dont seul le coloris change ?! Et en plus il faudrait tenir 300 mots sans faire de duplicate content ?!
Vous sortez le dictionnaire des synonymes et les métaphores bancales.
9) Les articles putaclic et vides d’intérêt à faire
Youpi, un article sur Halloween ! On va essayer de prendre un angle original. Quoi ? Les dix meilleurs déguisements de sorcière sexy ? Vous voulez pas plutôt que je rédige sur les assurances décès, à choisir ?
10) La parole d’évangile des outils sémantiques
Votre page est terminée, elle sonne bien, son rythme est bon, l’intérêt lecteur est là. Mais le client décide de la passer au crible de son outil d’analyse sémantique préféré (au hasard celui de YoastSEO), et vous avez l’impression de la voir partir en confettis à la broyeuse. On rajoute plus de ce mot-clé, on répète, on répète, et puis on change ce mot au profit de celui-ci et on inverse ces deux paragraphes.
La créature de Frankenstein était plus harmonieuse… tiens, votre texte vient de grogner.
