Pause lecture : 3 livres de Stephen King à dévorer

Je vous propose la lecture de trois livres de Stephen King. Vous verrez que ses histoires montrent parfois quelques accointances avec la situation que nous vivons actuellement…

#1 Revival, parce qu’on aurait bien besoin de renaissance

Revival retrace le chemin de vie de Jamie, petit garçon jouant avec des soldats de plomb devenu guitariste. Son premier amour, ses déboires avec la drogue, son amour de la musique le guident, et nous guident, sur la ligne du temps qui passe.

A de multiples reprises, le chemin de Jamie croise celui du révérend Jacobs (qui changera plusieurs fois de noms au cours de ses diverses activités professionnelles). Celui-ci, passionné par l’électricité et les effets qu’elle peut avoir sur le corps humain, s’adonne à des expériences sur des « cobayes » volontaires. Ou en tout cas, sur des gens qui se laissent impressionner par son charisme et sa grandiloquence. Car le pasteur est très doué pour convaincre. Surtout lorsqu’il se présente comme le bras droit de Jésus.

Jamie doute de la bienveillance de Jacobs. Son attrait pour l’électricité, et ses mensonges aussi, cachent forcément quelque chose de moins louable. Et si l’homme de Dieu lui sauve la vie, ce n’est pas une raison suffisante pour dire amen à tous ses desiderata.

En revanche, lorsque le premier amour de Jamie sera en danger de mort, il acceptera de revoir le pasteur une dernière fois, pour sauver celle qu’il a aimée. A ses risques et périls…

Avec ce roman, Stephen King nous montre tout ses talents d’écrivain. Il prend le temps d’installer son histoire et de présenter les personnages. Avec pour effet de nous donner l’impression de bien les connaître. L’auteur nous offre un texte prenant, nous faisant presque oublier qu’il n’est malheureusement pas possible de ramener les gens à la vie…

#2 Simetierre, parce que nous enterrons trop de morts

Avez-vous déjà imaginé à quoi pourrait ressembler un de vos proches, ou votre animal domestique, s’il sortait de sa tombe et revenait à la vie ? Ou du moins, à quelque chose qui ressemblerait à ce qu’on appelle la « vie » ? C’est ce qu’a fait Stephen King dans son livre Simetierre.

Lorsque Louis Creed et son épouse Rachel emménagent à Ludlow avec leur fils Gage et leur chat, leur vie semble filer tout droit sur l’autoroute du bonheur. Au cours d’une promenade, leur voisin leur montre un endroit particulier où se rendent bon nombre des enfants des environs : un cimetière pour animaux.

Peu de temps après, le chat de la famille Ludlow se fait écraser sur la route qui passe devant leur maison, et sur les conseils de son voisin, Louis enterre son chat non loin du cimetière des animaux.

Je vous laisse imaginer sa surprise lorsque le chat revient dans la cuisine familiale le lendemain matin… Le truc un peu gênant, c’est que personne ne prend plus plaisir à caresser ce chat : il semble « changé »… Louis apprendra qu’il n’est pas le seul à avoir vécu un « Revival » de son animal. Et qu’il n’est pas non plus le seul à ne pas avoir aimé l’expérience…

Lorsque vient le tour de Gage de décéder, Louis, pourtant alerté par son voisin, enterre son fils dans le cimetière des animaux. L’enfant reviendra à la vie, semant le désastre et le chagrin sur son passage…

#3 Misery, parce que l’écrivain se retrouve confiné malgré lui

Misery raconte l’histoire de Paul Sheldon et Annie… Après un grave accident de voiture, Paul Sheldon, écrivain à succès d’une saga sentimentale, se retrouve hébergé par une de ses plus ferventes lectrices. Celle-ci, anciennement infirmière, décide d’emmener l’homme chez elle plutôt qu’à l’hôpital. Il restera dans le coma plusieurs jours avant de reprendre connaissance.

Au cours d’une discussion houleuse, Annie apprend avec horreur que l’auteur a mis fin à la vie de son personnage favori dans son nouvel opus. Ce qui ne plaît pas, mais alors pas du tout, à Annie. Alors qu’elle lit le nouveau livre de Paul, qu’elle juge trop violent et trop grossier, elle décide de ne plus donner de calmants à son auteur favori, bien que celui-ci lui en réclame à cors et à cris. Découvrant le comportement de sa fan, Paul comprend qu’il se trouve face à une personne présentant des troubles mentaux.

Annie brûle le livre de Sheldon et l’oblige à en écrire un autre, après l’avoir laissé plusieurs jours sans boire ni manger. Coincé dans la maison de l’horrible femme, Paul profite de ses courtes absences pour découvrir l’endroit dans lequel il est prisonnier, et chercher une échappatoire.  Au cours d’une de ses explorations, Paul lira un carnet de la maîtresse de maison, dont les notes laissent penser qu’elle a tué son père et un certain nombre de ses patients.

Annie s’apercevra que le romancier est sorti de son lit, et lui coupera le pied à la hache. Plus tard, pour d’autres raisons tout aussi folles, c’est de son pouce dont elle l’allègera.

Si Paul finira tant bien que mal par sortir de sa prison tout confort (ou presque), il lui faudra attendre de croiser un enfant innocent au détour d’une rue pour retrouver l’inspiration.